Le corps des sapeurs pompiers

Le corps communal de Sapeurs Pompiers de Poulainville

A la lecture d’anciens documents qui nous sont parvenus, notamment les délibérations du Conseil Municipal de Poulainville datant début du XIXème siècle pour les plus anciens, nous constatons que la sécurité des gens et des biens a été depuis bien longtemps la préoccupation des élus et des habitants. De tout temps des hommes furent chargés de faire respecter l’ordre et de lutter contre les incendies : la Garde Nationale, celle-ci portait déjà la dénomination de Sapeurs Pompiers à Poulainville en 1831 (le premier corps de Sapeurs Pompiers fut créé à Paris par Napoléon 1er en 1811).
De terribles incendies embrasaient les villages, le feu se propageant par les toits recouvert de chaumes faisait souvent de nombreuses victimes.
L’année de 1836 (le 20 du mois illisible) au village de Coisy, 11 maisons sur 18 brûlèrent et firent de 20 à 22 victimes.
Les textes « en italique » sont extraits des documents dont nous en respectons l’orthographe et la tournure de leurs phrases.

1823 La Garde

De nombreux incendies se produisant dans les environs probablement d’origine criminelle pour certains, le Maire de Poulainville réunit son conseil le 07 mai 1823 sous le motif suivant :

« Prévenir autant qu’il peu prétendre de l’administration le retour trop fréquent des incendies par de nouveaux malheurs qui semblent vouloir environner nos contrées par des incendies allarmant qui le fait éclater à nos yeux..
Considérant sur ce motif qu’il est très urgent de prendre les mesures de surveillance en non-conformité à la circulaire de son excellence le Ministre de l’Intérieur…
Il sera fait des rondes de nuit par tous les imposés aux contributions directes dont le contrôle a été établi par nous sous signés, pour être appelés tout a tour, suivant l’arrêté que nous prirent…
En conséquence, les rondes commenceront le 8 du dit mois dont le chef sera tenu de rapporter le réquisitoire qui lui aura été délivré entre les mains du garde champêtre aux heures indiquées…
Ceux des habitants qui refuseraient le service d’après le contrôle seront traduits suivant l’article 27 et 28 de la susditte arrêté, conformément au dit règlement…
Le contrôle est en dépôt montant à 123 individus susceptibles aux rondes… »

1831 La pompe a bras

Sous le règne de LOUIS PHILIPPE (Monarchie de Juillet) le 26 janvier 1831 Monsieur le Maire de Poulainville fait la lecture au conseil municipal d’un arrêté émanant de Mr le Préfet lequel avait obtenu du Conseil Général une somme de 4000fr à répartir entre les communes qui voudraient acheter des pompes à incendie : le tiers du prix d’achat leur serait alloué. Le conseil municipal réuni avec, selon la loi les neuf habitants les plus imposés et ils décidèrent ensemble de procéder à cet achat pour équiper les Sapeurs Pompiers du village, et pour le financer en votant un impôt supplémentaire sur deux années, impôt qui pèsera sur tous les habitants. La commune de Poulainville était une commune pauvre. Sa seule ressource était l’impôt. Malgré cela, équiper le corps des Sapeurs Pompiers communal a toujours été la priorité des municipalités qui se succédèrent au prix de sacrifice financier. Pour abriter cette pompe au mois de mai 1836, le conseil municipal et les plus forts imposés décidèrent de faire construire par le charpentier du village, sur un terrain communal un local pour une somme de 200fr ce qui nécessita encore une imposition extraordinaire.

Premières mesures pour combattre les incendies

Nous trouvons annoté sur une couverture d’un registre de délibération la trace de ce que nous appelons de nos jours une astreinte, prise pour intervenir par solidarité auprès d’incendie se produisant dans les communes environnantes :

« Avoir tiré au sort pour savoir celui fournirai un cheval en cas d’incendie aux communes voisines pour le consentement le 23 juin 1837 : 1-Sauvé Jean-Louis 2-Boutart François 3-Bullot Jean-Baptiste 4-Deflesselle Crisostome ». Le cheval servait à tirer les poutres enflammées du foyer ainsi qu’au déblaiement.

Le principal moyen d’accès en cas de sinistre était le chemin du tour de ville. Le conseil municipal veillait à que cet accès soit toujours dégagé. Mr le Maire prit un arrêté suite à un « enclotage » dudit chemin par un riverain, arrêté pris avec les motifs suivants ; « il y a une impossibilité de tolérer un tel abus attendu que cela entrave la circulation des habitants et qu’il deviendrai dangereux pour la commune, vu que les rondes de nuits ne pourraient plus s’exercer à l’extérieur de la commune qui sont les endroits les plus apportés de la malveillance »…. « Considérant qu’en cas d’incendie les secours des Sapeurs Pompiers et autres personnes seraient impossibles attendu que ordinairement dans un incendie, les rues se trouvent embrasées et qu’il faut tourner autour du village pour arriver au lieu du sinistre ».

L’habillement et l’équipement

L’an 1859, le conseil municipal « considérant que le corps de sapeurs pompiers n’a aucune tenue. Considérant le peu de ressources de la commune, le conseil après en avoir délibéré vote la somme de 170 fr recouvrée en 1860, la dépense totale est estimée 210fr21 », le nombre d’hommes inscrits sur les rôles est de 17. La commune précédemment avait procédée à l’achat de 17 casques en même temps qu’un aigle pour apposer sur le drapeau et une baignoire communale. Sa somme prévue pour l’habillement des Sapeurs Pompiers s’étant révélée insuffisante elle fut affectée à la création d’une bibliothèque communale, les Sapeurs Pompiers n’eurent que des casques et ce pour de nombreuses années.

Suite à de nombreux incendies rapprochés qui se sont produits dans la commune, le Maire et le conseil, le 17 mai 1874 constatant « d’une manière évidente l’insuffisance des accessoires de la pompe et particulièrement du tuyau » votent une imposition extraordinaire pour faire face en partie à cet achat et demande au Préfet un secours pour aider la commune à subvenir à la dépense. Le tuyau de la pompe étant réalisé à l’aide de plaques de cuir roulées et fixées par des rivets devait coûter cher.

 


Reconnaissance pour services rendus

Le 17 du même mois les pompiers furent dispensés de payer la taxe de prestation pour le motif suivant :
« Considérant que de tous temps les prestations faisant parties de la subdivision des Sapeurs Pompiers ont été, en cette commune, dispensés de la taxe de prestation,

Considérant les services rendus et ceux que ce corps peut rendre encore,

Considérant enfin qu’il est juste de rémunérer par quelque moyen la perte de temps nécessitée par les manœuvres,

Est d’avis que les hommes qui font partie de ce corps soient dispensés de la taxe des prestations, et demande par la présente que le montant des cotes de ces prestations rentre dans les dépenses générales à titre de remises ».

Lors de la guerre de 1870 des Sapeurs Pompiers de Poulainville au sein de la Garde Nationale, prirent part au combat dont Gédéon MANGOT Caporal au corps des Sapeurs Pompiers qui combattit à la bataille de Pont-Noyelles et écrivit ses mémoires (publiées) tous en revinrent vivants.

Réorganisation du corps de Sapeurs Pompiers

Conformément à la loi du 27 août 1871 imposant un règlement d’administration publique à l’organisation générale des corps de Sapeurs Pompiers, le conseil municipal, le 14 janvier 1877 délibéra :
« Vu que la commune possède une pompe à incendie avec les accessoires le tout en très bon état
Attendu que le grand désir du conseil municipal est de voir réorganiser la compagnie des sapeurs pompiers de la localité pour le cas ou il arriverait un incendie
Le conseil après avoir examiné attentivement les instructions de Mr le Préfet est d’avis d’accorder a chaque pompier une rémunération a la condition que chacun d’eux s’acquittera convenablement du service de la pompe d’après un règlement du service de la pompe fait en rapport avec l’article 16 inscrit sur le même bulletin du 10 juillet 1876
Vu la force de la pompe, le conseil est d’avis qu’un nombre de 14 à 16 pompiers sera suffisant pour en faire le service.
En conséquence, le conseil municipal votre la somme de 80francs pour accorder à chaque pompier une indemnité de 5 francs chaque année pendant la durée de 5 ans à partir de cette année.
L’entretien de la pompe se fera, comme par le passé au frais de la commune ».

Une liste de noms comprenant 10 anciens pompiers et de cinq nouveaux fut soumise au Préfet. Sur cette liste figure le grade de chacun. Nous avons un Sous-Lieutenant DEFLESSELLE Pierre François, un Sergent PETIT Louis Dominique, deux Caporaux MANGOT Gédéon, CANAPLE Zénoble, un Tambour TIRANCOURT Eloy et neuf pompiers (sapeurs) POT Frédéric, BRIEUX Augustin, HOUBRON Alfred, CANAPLE Hyacinthe, CANAPLE Philidor, CRAMPON Vulfranc, DEFLESSELLE Florentin, SAUVÉ Ulysse, PRUVOT Alfred, DUMONT Auguste. Lors de la construction de la mairie école, un nouveau local destiné à abriter la pompe a été construit en dur, remplaçant l’ancien qui fut vendu aux enchères en 1878.
Un point de désaccord apparut au mois de décembre de la même année avec le Préfet. Celui-ci refusa que la prestation en nature, prestation consistant à des travaux de voirie que chaque habitant de la commune devait accomplir, soit remboursée aux Sapeurs Pompiers pour l’année 1877. Le Maire défendit ses Sapeurs Pompiers et prévient alors Mr le Préfet que s’il ne revenait pas sur sa décision « ce serait amener la dissolution de la dite compagnie », la compagnie ne fut pas dissoute. L’année 1878, même demande du Maire :
« Vu le grand service que rend le corps de sapeurs pompiers, le conseil prie Mr le Préfet d’autoriser la commune a prendre sur le service vicinal la somme nécessaire pour l’exonération de la prestation de quatorze pompiers a quatre francs cinquante centimes l’un ou 63 francs pour l’année 1879 ».Probablement Mr le Préfet donnait son accord chaque année car nous avons la même demande formulée avec les mêmes termes pour les années 1880 à 1886.


Amélioration et réparation de la pompe à incendie

L’an 1881, le conseil a engagé une dépense de 124 francs pour la pompe à incendie près du sieur COQUART domicilié à Amiens pour régler une partie de cette dépense un secours de 50 francs fut accordé à la commune par la caisse départementale des incendies le solde restant à la charge de la commune.
Une demande de secours fut adressée à Mr le Préfet le 17 février 1889 car la commune avait prévu « une somme de 62 francs 54 réduite par d’autres dépenses a 52francs 17 inscrite au budget additionnel de 1888 pour la réparation reconnue urgente de la pompe a incendie, que cette réparation évaluée par l’hydraulicien avant démontage, à une centaine de francs s’élève d’après le mémoire remis, à la somme de 179francs. Que la commune n’a aucune ressource disponible pour remettre la pompe en l’état de fonctionner d’une manière satisfaisante ».

L’habillement et l’armement des Sapeurs Pompiers

Nous avons constaté qu’en 1859 malgré le désir de la municipalité mais par manque de moyen les hommes ne possédaient pas de tenues, Mr le Maire, le 17 février 1889, déposa une requête auprès de Mr le Préfet :

« Que d’un autre coté les sapeurs pompiers, dont le dévouement a toujours été à la hauteur des circonstances calamiteuses ne possèdent aucune tenue distinctive, qu’ils n’ont même ni képi, ni ceinture, et qu’il n’existe que de vieux casques pour ainsi dire hors service, avec plaques aux insignes d’un régime déchu (celui de NAPOLEON III) qu’un premier crédit de 50 francs avait pu être inscrit pour ces divers objets au budget primitif de 1889.

Que les dépenses à faire pour se procurer les objets de première nécessité et en quelque sorte indispensables peuvent être évaluées, à savoir pour un homme :

Réparation, nettoyage et remplacement de la plaque 3fr50
Ceinture de manœuvre tissu fil 2fr50
Képi ordinaire avec grenade 3fr50
Vareuse en toile bleue, 2 rangées de boutons 8fr50
Pantalon en treillis bleu 7fr00
Ensemble 25 fr00
Et pour 14 hommes 350fr00
En outre quatre paires de jugulaires en remplacement 6fr00
Galons pour sergent, caporaux et clairon 7fr00
Vareuse et pantalon de drap bleu pour le sous-lieutenant 35fr00
Si on ajoute la dépense de la pompe 179fr00
On arrive à un total général de 577fr00

Que la commune ne pouvant disposer actuellement que 102fr17, il en résulte une insuffisance de 474fr83c, considérant que la commune est lourdement chargée d’impôts extraordinaires… prie Mr le Préfet de vouloir bien solliciter de la commission départementale l’allocation d’un secours aussi large que possible, pour mettre la commune a même de réorganiser dans la mesure du minimum convenable, l’un des services les plus utiles sinon le plus important dans les communes rurales ».

Ce secours fut probablement accepté au-delà de ces espérances car le 5 avril 1891, Mr le Maire remis un superbe équipement aux Sapeurs Pompiers :

« Officier : Grande tenue en dolman en drap avec galons nœud hongrois et grenade or, épaule et ceinturon cuir verni noir ; en service pantalon drap avec liseré rouge, casque en cuivre, en service avec jugulaires. 
Petite tenue : veste, vareuse en drap avec galons et grade or, ceinturon cuir verni avec une plaque porte poignard, poignard d’incendie.

Sapeurs Pompiers : pour chaque homme : vareuse en drap avec grenade bordées en laine et liserés rouges pantalon treillis noir avec liserés rouges, casques en cuivre en service avec jugulaires ; veste de manœuvre en treillis noir avec liserés laine rouge et grenade laine, ceinture de manœuvre en treillis laine ; képi avec turban velours et grenade brodée en laine ; sabre, bayonnette chassepot modèle de 1866 fourreau bronzé ; ceinturon et porte sabre en cuir verni avec une plaque, verrous et coulants.

Les Sous Officiers, Caporaux et clairon portent aux parements et aux collets les insignes du grade.
Tous ces effets, sauf le casque sont neufs. (Il s’agit des casques achetés en 1859 qui était le seul équipement que possédaient ces hommes).

Tous les hommes s’engagent à soigner et à tenir les dits dans un état constant de propreté.

Dans le cas ou l’un d’eux viendrai a quitter la compagnie, pour une cause quelconque, il serait tenu de faire à la Maire, la remise des objets ci-dessus détaillés, sur le récepissé qui lui serait délivré.

En 1892 le 15 novembre, Mr le Maire adressa une autre demande à Mr le Préfet :

« Mr le Maire expose au conseil, que la compagnie des sapeurs pompiers n’a pas de tambour pour battre le rappel, et qu’elle est obligée a chacune de ses réunions, d’emprunter celui de la commune, qui est entre les mains du garde champêtre, ce qui non seulement est dérangeant mais pourrait en cas d’incendie avoir des conséquences graves par le retard qui en résulterait pour donner l’alarme. Le budget n’ayant aucun crédit suffisant de libre et les dépenses imprévues ayant été totalement absorbées par la célébration de la fête nationale du 22 septembre dernier (le 22 septembre date de la fête nationale correspondant au premier jour de la proclamation de la République ».

Cette fois Mr le Maire n’eu pas de chance sa demande fut rejetée pour le motif suivant « aucun crédit ne figurant au budget départemental pour l’allocation d’une semblable subvention).

Au XXème siècle jusqu’en 1960

Evolution des moyens

LEFEVRE Gustave a succédé DEFLESSELLE Jean François comme chef de corps puis ensuite en 1925 ce fut COZETTE Ernest de 1925 jusqu’en 1948.

En 1936 la commune de Poulainville posséda son réseau d’alimentation en eau. Quelques bouches à clés dans un coffret au niveau du sol furent installées dans le village. Toutes ne provenaient pas du même fournisseur ; les unes s’ouvraient en tournant la clé à droite et les autres en tournant vers la gauche, mais on pouvait désormais, à l’aide, d’un coude d’adaptation y fixer un tuyau en toile et bénéficier de la pression donnée par le château d’eau. Cette pression n’était pas bien importante dans les points les plus bas et quasiment nulle dans la partie du village plus élevée. La pompe à bras était donc encore bien utile.

Vers 1948 jusqu’en 1968 le charron du village CARON Lucien devint le chef de corps communal pour intervenir plus rapidement. Avant l’arrivée de la pompe à bras, il avait fabriqué une remorque ou se trouvait quelques tuyaux et lances ainsi que les clés nécessaire pour ouvrir les bouches. Cette remorque était fixée à son vélo ; le tout peint en rouge (remorque et vélo).

L’habillement

Tenues de sortie sont été achetées après la guerre car celles du siècle dernier avaient été réquisitionnées par la gendarmerie au début du conflit de 1914. Ces tenues étaient en laine de couleur bleue tirant sur le bleu horizon, sur la vareuse se portait le ceinturon en cuir verni avec sa plaque. Les uniformes, propriété de la commune, étaient rendus au départ du Sapeur Pompier et attribué à son successeur. S’il y avait un problème de dimensions en procédant à des échanges entre Sapeurs, il était parfois possible d’y remédier au risque d’avoir une petite différence de couleur entre la veste et le pantalon. Aucune tenue de manœuvre mais toujours les casques en cuivre et large ceinture de manœuvre en treillis et des paires de bottes en caoutchouc achetées vers 1964.

Après 1960 évolution des moyens

Au départ à la retraite de CARON Lucien, COZETTE Georges devint le nouveau chef de corps en décembre 1968. La commune s’équipa progressivement de poteaux d’incendie. Vers 1969, le Maire de Poulainville saisissant l’opportunité de la dissolution d’un corps communal leur racheta le matériel et les tenues de sortie ; une véritable aubaine, une moto pompe avec ses tuyaux à paroi interne lisse et ses lances. La pompe à bras pris alors sa retraite après 138 ans de bons et loyaux services. La moto pompe était déplacée par deux Sapeurs Pompiers qui en tirant, la tirait. Quelque temps après, la commune acheta une 4L à 3 vitesses pour le corps des Sapeurs Pompiers. Afin de tracter la moto pompe, cette voiture, achetée d’occasion consommait autant d’huile que d’essence. En 1982, un véhicule supplémentaire était en fonction : une fourgonnette de l’EDF achetée au domaine pour transporter le matériel et une réserve d’eau. Entre temps, une deuxième moto pompe appartenant au service départemental fut attribuée au corps. Un véhicule départemental du type Goélette fut attribué au corps puis repris peu de temps après. BULLOT Daniel devint chef de corps de 1982 à 1985 puis SAUVALLE Maurice lui succéda de 1985 à 1996. Un camion Berliet pompe tonne 6 cylindres à essence, fut acheté par la commune vers 1990.

Evolution de l’habillement

Dans le lot acheté se trouvaient des uniformes et des képis. Chaque sapeur pompier essaya d’y trouver une tenue à sa taille. Aucune tenue de manœuvre se trouvait dans ce lot mais là aussi une aubaine : des casques chromés ADRIAN qui remplacèrent les casques en cuivre. Les tenues de manœuvre arrivèrent plus tard vers 1970. Elles ont été réalisées sur mesure par un tailleur qui demeurait en face la caserne J.CATELAS. Plus tard, la commune en fonction de ses moyens acheta deux vestes en cuir. Pour l’ensemble du corps afin que tous puissent les porter, la taille des vestes était prise sur la personne la plus corpulente. Vers 1990, l’équipement comporta des bottes en cuir. Les municipalités consécutives ont toujours voté un budget attribué au corps des Sapeurs Pompiers mais en privilégiant ce qui est normal l’achat de matériel.

Fin du corps communal

Maurice SAUVALLE fut le dernier chef du corps de Sapeur Pompiers Communal, mais aussi le premier du corps districal de Poulainville car en 1994, le corps fut dissous et réformé mais il dépendit alors du district d’Amiens, soit 163 ans après l’achat de la pompe à incendie (qu’il aurait été plus judicieux de nommer pompe pour combattre l’incendie). Pendant toutes ces années, le corps des Sapeurs Pompiers de 
Poulainville ne connu de période d’inactivité et n’a jamais démérité.


Ulysse PERODEAU