Hommage aux Poulainvillois morts pour la patrie

 

Nous connaissons, gravés sur notre monument, le nom des Poulainvillois morts pour la France. Nous commencerons ce texte par eux, puis nous continuerons cette liste par  les morts oubliés du Premier Empire au Second Empire. Probablement que cette liste n'est hélas pas exhaustive.

 

Le monument aux morts  de Poulainville.

 

En Janvier 1920, le Conseil  vote une subvention de mille francs: "pour l'érection d'un monument aux morts pour la patrie sur lequel seront gravés les noms des 14 soldats de notre commune morts au cours de cette guerre".

Le 11 mars de la même année, le Conseil  décide alors d'élever le Monument aux Morts sur la place de l'ancienne école où il se trouve toujours aujourd’hui.

 En séance du 14 Juillet 1920 : Le conseil municipal :

 -       Soumet à l'examen de l'autorité supérieure le projet du Monument commémoratif aux soldats de la commune "Morts pour la Patrie",

-       Sollicite de l'État une subvention destinée à atténuer le sacrifice consenti par la Commune et pouvant permettre l'embellissement du Monument par la suite.

 

Le 28 novembre 1920,  le Maire fait connaitre à l'assemblée que, par décret de Monsieur le Président de la République en date du 30 octobre 1920, il a reçu l'autorisation de l'Etat  pour  l'érection d'un monument aux enfants de la Commune de Poulainville, morts pour la France.

Le conseil pour assurer l'exécution de ce décret, décide alors :

 « Vu la demande de subvention sollicitée par le Comité d'initiative; vote en faveur dudit comité la somme de mille francs… »

En marge de cette délibération est inscrit : « Lu et approuvé, Amiens, le 2 décembre 1920 ».

Dans le budget additionnel de 1921 établi le 9 juin 1921 nous trouvons :" Acquisition d'une grille pour le monument aux morts : 500 francs". Cette somme sera portée à 900 francs au budget additionnel de 1922 le 11 juin 1922  et passa ensuite à 1000 francs au budget additionnel de 1923 le 15 juillet 1923. La subvention de l'État  à été de 130 francs.

En 1923, le monument en forme d'Obélisque, réalisé par l'entrepreneur LESOT-FLAMANT installé rue Saint Maurice à Amiens, fut complètement terminé. Nous pouvons évaluer son coût à 2000 francs.

 

Les morts  inscrits sur le monument

 

Les conscrits se font recenser dans le bureau de leur lieu d'habitation à l'âge de vingt ans. Le recensement des futurs conscrits de notre commune s'effectuait  après du  bureau de recrutement d'Amiens.

"L'acte de décès d'un soldat tué pendant la première guerre  mondiale est transcrit sur les registres d'état civil de sa dernière commune de résidence", et ce, souvent  plusieurs années après leur décès, c’est pour cette raison que sur notre monument aux morts se trouvent aussi gravés les noms de soldats qui ne sont pas nés à Poulainville, mais qui y résidaient au moment de leur conscription.

Se trouvent aussi inscrits deux noms de soldats qui n'ont pas résidé dans la commune, mais qui y ont étés inscrits à la demande de leur famille.

 

Morts pour la France, par ordre alphabétique et par année.

 

Année 1914

 

Charles Louis Philogome CANAPLE:

Né le 7 avril 1890 à Poulainville, garçon épicier, soldat au 51e R.I. tué à l'ennemi le 23 septembre 1914 à Vienne-le-château (Marne).

 

Albert Arthur Hésésipe DUCROQUET:

Né le 16 juillet 1881 à Villers-Bocage (80), manouvrier, soldat au 272e R.I. tué à l'ennemi le 28 octobre 1914  à Vienne-le-Château (Marne).

 

Alfred Armand Georges HARDY:

Né le 31 août 1892 à Poulainville, maçon, soldat au 8e B.C.P. décédé le 11 septembre 1914  à l'hôpital No 2 de Chaumont (Haute-Marne) des suites de dysenterie contractée au service.

 

Gaston Auguste LENGLET:

 Né le 23 juin 1885 à Poulainville, domestique de culture, soldat au 12e R.I. prisonnier de guerre décédé le 25 décembre 1914 des suites de ses blessures à l'hôpital de Saint-Quentin dans l’Aisne (qui était dans le secteur allemand).Titulaire de la médaille militaire.

 

Alphonse Louis joseph SAUVÉ:

Né le 15 mars 1872 à Poulainville, cultivateur. Soldat libéré puis  rappelé au 12e R.I.T. , il décéda le 30 décembre 1914 des suites d'un accident. Percuté par un train, blessé à la tête, il décédera  à l'hôpital mixe d'Amiens.

 

 Année 1915

 

Robert Pierre Emile BOCQUET:

Né le 30 janvier 1894 à Noyon (Oise), mécanicien, 2e Canonnier, conducteur au 17e Régiment d'Artillerie, décédé le 19 juin 1915 à bord du navire hôpital Duguay-Trouin. "En Orient a reçu 2 balles de shrapnell, une qui à traversé le bras droit et l'autre  la poitrine de droite à gauche le 15 juin 1916 à Seddoul-Bar  entrée des côtes 216 Atchibaba". Il est aussi inscrit sur le monument aux morts de Breilly (Somme). Bien qu'il habitait à Poulainville au moment de son recrutement la transcription de son décès se fit dans  le registre d'Etat civil de cette commune.

 

Joseph Alfred LAPERT:

 Né le 13 février 1895 à Amiens, domestique de ferme, soldat au 87e R.I. tué à l'ennemi le 6 octobre 1915 à Tahure (Marne).

 

Année 1916

 

Adolphe Augustin Henri TATENCLOUX:

Né le 8 octobre  1895 à Conty (Somme), enfant de l'assistance publique, domestique de ferme, soldat au 409e R.I. disparu au cours des combats le 8 mars 1816 à Vaux-Devant-Damloup (Meuse). Jugement de disparition le 24 novembre 1921, déclaré mort à l'ennemi. Son nom figure aussi sur le monument aux morts de Tilloy-lès-Conty (Somme).

 

Robert Eloi Antoine TIRANCOURT:

Né le 16 novembre 1894 à Poulainville, cultivateur, soldat au 153e R.I. le 23 mai 1915, blessé au flanc gauche par deux éclats d'obus à la Neuville(Somme). Tué à l'ennemi le 6 avril 1916 à Haucourt (Meuse).

 

Année 1917

 

Eugène Achille DUMONT:

Né le 15 novembre 1874 à Poulainville, journalier, soldat rappelé au 108e R.I. tué à l'ennemi le 21 mars 1917 aux Éparges (Meuse). A obtenu la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

 

 

Année 1918

 

Joseph Raoul Louis HENIQUE:

Né le 16 juillet 1888 à Rivery(Somme), maçon, soldat au 21e R.I.tué à l'ennemi à Souain- Perthes-lès Hurlus (Marne) le 15 juillet 1918.

 

Daniel Louis Augustin LEFEBVRE:

Né le 11 avril 1893 à Poulainville, maître Pointeur au 42e R.A. tué à l'ennemi le 10 octobre 1918 à la tranchée de Bingen à Maure (Ardennes)

 

Autres morts inscrits qui n'ont pas habité à Poulainville.

 

Ces Soldats qui  n'ont jamais résidé dans la commune ont étés inscrits à la demande de membres de leur famille et qui de ce fait sont aussi inscrits sur le monument aux morts de leur lieu d'habitation.

 

Henri Eugène Louis Sylvain BON (né MOMY)

Né le  21 juillet 1881 à Canaples (Somme), marié le 28 septembre 1906 à Saleux avec Marie Eugénie BLANCHART. Militaire. Sergent au 272e R.I. tué à l'ennemi le 10 novembre 1914 au Bois de la Gruerie à Vienne-le-Château (Marne)

La transcription de son décès fut fait auprès de l'état civil d'Amiens  Ses parents habitaient à Poulainville au moment de son décès, son père Zénobe BON étant l'instituteur public. Son nom est aussi inscrit sur le monument aux morts d'Amiens.

 

Fernand Charles Raoul  GRUEL

 Né le 7 janvier 1887 à Agenvillers (Somme), soldat au 22e  R.I.T.tué à l'ennemi le 3 octobre 1915 à Hurlus (Marne). Il ne résidait pas à Poulainville car il a été recruté à Lisieux. Son décès a été transcrit à Aix-les-Bains (Savoie), son nom est gravé sur le monument aux morts de cette ville.

Le patronyme GRUEL est apparu pour la première fois à Poulainville en 1847 par le mariage de Louise fille  de l'Agent Voyer  DEFLESSELLE avec Jean Baptiste GRUEL employé de préfecture. Leur petit fils GRUEL Lucien, né en 1897 à  Amiens, rédacteur à la préfecture, habitant depuis 1916  à Poulainville doit être à l'origine de cet hommage . Je n'ai pas trouvé de lien de parenté direct avec Fernand Charles-Raoul.

 

Le 11 février 1923 le conseil « décide d'accorder, à titre d'hommage public, des concessions perpétuelles et gratuites dans le cimetière communal pour l'inhumation des soldats "Morts pour la France" et ramenés du front, ainsi que pour  ceux qui pourraient revenir  par la suite sur demande des familles ».

La commune prit également à sa charge les frais de transport des corps.

 

 Morts à la guerre de 1939-1945.

 

Les archives de moins de cent ans  ne sont pas toutes communicables ce qui ne facilite pas notre recherche.

 

André Louis Gaston VADUREL:

Né le 7 juillet 1905 à Poulainville, cultivateur, soldat à la 203e Compagnie du train auto de Q G. décédé le 10 mai 1940 à  Vitry-le-François (Marne) des suites d'un accident.

 

Jean Eugène Léon GARÇON:

 Né le 16 novembre 1918 à Offignies (Somme), enfant de l'assistance publique, journalier domestique de ferme, mort pour la France le 20 janvier 1945 à Abbenrode (Allemagne) pendant la campagne d'Allemagne menée par les alliés  (probablement engagé).

 

Dans le cimetière de Poulainville, les tombes des soldats de la grande guerre ont été  regroupées et se trouvent au croisement de l'allée centrale et des premières allées latérales. Deux tombes  sont recouvertes de Bergénia, les autres ne sont plus visibles.

 

Résistants Déportés

 

Bien qu'ils ne soient, heureusement, pas décédés en captivité, nous rendons hommage à:

 

Henri et Germaine DESJARDIN:

Membres des  Forces françaises combattantes (FFC), déportés  et internés  de la résistance (DIR)   

Henri Edmond DESJARDIN est né le 12 mars 1901 à Lihus-le-Grand (Oise), artisan charpentier, agent du réseau POSSUM.

Son épouse, Germaine, Marie DEFLESSELLE est  née le 25 février 1913 à Daours (Somme). Organisation de résistance: SHELBURN.

Ces deux organisations avaient pour mission l'exfiltration des pilotes alliés tombés en territoire occupé.

 

Les DESJARDIN ont hébergé Joseph Henry MC WILLIAMS (RAF) pendant 2-5 jours. Son avion Lancaster  en mission de parachutages d'armement est tombé à Terramesnil. Les 15-16 décembre 1943  MG WILLIAMS leur a été amené par M. GRENIER, un fermier local, et ensuite passé au Lieutenant PECQUET, rue Debaussaux, Amiens. MC WILLIAMS réussit à passer à Gibraltar.

Suite à un "crash landing" à 2 km de Pont Rémy Léonard COX a été hébergé chez les DESJARDIN à partir du 4 mars jusqu'au 1er avril 1944 et il a ensuite été passé à Mme MARTIGNE, 75 route de Flesselles à Amiens. Il fut fait prisonnier par la suite (Source: Dany Dheilly Association "Somme Aviation 39-45").

En février 1944, suite à  l'arrestation du docteur BEAUMONT, le réseau POSSUM qui était chargé d'exfiltrer les pilotes alliés tombés en territoire occupé commença dans la Somme à tomber. Henri et Germaine DESJARDIN furent arrêtés le 1e juin 1944.

Le 2 juillet 1944 Henri partit depuis Compiègne-Royallieu  dans le "Train de la mort ", déporté à Dachau, sous le   matricule 76739.  Il fut libéré de ce camp le 29 avril 1945 par l'armée américaine.

Le 1 juillet 1944 Germaine partit de Paris pour être  déportée à Ravensbrück matricule 44680 elle fut libérée de ce camp le 30 avril 1945 par l'armée soviétique. Elle est rentrée le 7 juin en France.

Tous deux sont tributaires de la carte de combattant volontaire de la Résistance.

 

J'ai bien connu, comme tous les anciens du village Henri DESJARDIN. Celui-ci me confia un jour qu'il s'attendait à être arrêté et qu'il avait enterré ses économies sous un pied de son établi. A son retour de captivité, l'établi  était toujours là, mais ses économies étaient disparues !

 

 

 

Poulainvillois morts pour la France, du premier au second Empire

 

Dans chaque ville ou village, depuis la grande guerre, nous connaissons les noms des soldats morts pour la France, gravés dans la pierre. Hélas d'autres sont aussi morts avant, au combat, par accident, ou bien par maladie. A Poulainville  nous avons quatre soldats de la Grande Armée qui sont morts sous le premier Empire 1803-1815, un sous la première et deuxième République, deux sous le second Empire.

 

 

SOUS LE PREMIER EMPIRE

Pierre –François MONGRENIER.

P-F MONGRENIER est né à Poulainville le 8 décembre 1779. Il était le fils de Jean-Baptiste MONGRENIER menuisier et de  Louise LAMORY, soldat  au 103e Régiment d'infanterie de ligne.

Le 103e Régiment d'infanterie de ligne appartenait à la division GAZAN du 5e Corps et était commandé par le Maréchal LANNES. Il entra en Prusse le 25 Septembre 1805 et défit l'armée autrichienne. Le 19 novembre , le 103e est à Vienne. Après la signature du traité de paix de Presbourg , le 5 Nivôse an XIV (26 Décembre 1805), le 103e resta cantonné en Prusse. C'est au cours de l'occupation de ce pays que P-F MONGRENIER décéda accidentellement, par noyade, le deux Septembre 1806 à l'âge de 27 ans. Numéro de  matricule inconnu

 

Extraits de la transcription du décès datée du 30 Septembre 1806 :

 

 

"…Lesquels nous ont déclaré que le deux Septembre du présent mois vers deux heures du soir, le nommé François Mongrenier soldat dans la dite troisième compagnie …se mit en marche pour aller du village de Marbach, où il était cantonné à celui de Geldersheim distant d'environ une demie lieue, situé dans le baillage de Schweinfurt Royaume de Bavière. Les eaux de pluie  étaient très hautes, la rivière le Werne avait débordé, le dit Mongrenier  tomba dans cette rivière et s'y noya. (Pour se rendre de Marbach à Geldersheim  il devait obligatoirement franchir cette rivière)… Le capitaine étant informé à la suite de l'appel du soir que le dit Mongrenier n'étais pas rentré et qu'on soupçonnais qu'il s'était noyé, on organisa aussitôt la recherche. Le dit capitaine et les autres témoins susnommés, ont continué leurs recherches jusqu'au cinq du présent mois, et ont trouvé un cadavre près du village de Geldersheim où les eaux l'avaient laissé à découvert. Les dits témoins  ont reconnu le cadavre pour être celui du dit François Mongrenier et constatèrent le lieu ou il a été trouvé. Il a également été reconnu par eux pour être en rapport avec l'heure de la disparition du dit Mongrenier et constatèrent que sa mort eut  lieu le jour et environ à l'heure sus relatée… Sa sépulture lui a été donnée aujourd'hui…"

 

 

 

Jean Baptiste Auguste GUYOT

Né à Poulainville le  4 février 1786, il était le  fils de Jean-Baptiste GUYOT et de Marguerite BOUCHER. Il est décédé le 18 mai1807 à Vicence, localité située dans la plaine du Po, au nord de L'Italie. Cette région fut incorporée au Royaume d'Italie en 1805 par Napoléon BONAPARTE  qui s'était   proclamé roi d'Italie le 17 mars 1805. 

Du registre de décès de l'hôpital St Santa Nova de Vicence(Vicenza) en  Italie a été extrait ce qui suit :

 « Jean-Baptiste Auguste Guyot, Cornet (le cornet était un petit cor de chasse) au 101e Régiment d'infanterie de ligne 3e Bataillon Compagnie de Voltigeurs natif de Poulainville département de la Somme, portant au registre matricule le N°8326, est entré audit hôpital le cinq du mois de mai 1807 et y est décédé le dix huit du mois de juin 1807 par suite  de maladie vénérienne. Agé de 21 ans, de petite taille. Transcrit  sur le registre de décès de la commune le 10 Décembre 1807

 

Firmin Isidore BOUCHER

Fils de feu  Firmin BOUCHER et de Marie-Anne LECLERQ, né à Poulainville le 26 octobre 1790 décrit d'une taille d'un mètre soixante six avec un visage ovale, un front couvert, les yeux bruns, un long nez, une bouche moyenne, cheveux et sourcils bruns.

Conscrit de l'an 1810, matricule 5460, il fut incorporé le 25 février 1809, et arriva le 15 mars de la même année au 94e régiment de ligne comme fusillé.

Il a fait la campagne de l'an 1809 au 2e Corps d'armée d’Allemagne. Malade, il est entré à l'hôpital militaire de la raffinerie à Vienne en Autriche le 17 Septembre 1809, et il y est décédé le 17 Octobre suivant, par suite de diarrhées adynamiques à l'âge de 19 ans.

 

Charles François BOUTILLER

Fils de Charles BOUTILLER, ouvrier saiteur et de Marie Catherine HARDI, né à Poulainville le 1e Septembre 1787, décrit d'une taille de un mètre soixante sept, avec le visage ovale, les yeux gris, une grande bouche, le nez écrasé, le menton rond, les cheveux et sourcils châtains.

Ce conscrit de l'an 1807  arrivé le 13 février 1807  au 22e Régiment d'infanterie de ligne 4e bataillon 1e Compagnie comme fusillé avec le matricule 3924, entra à l'hôpital le 14 juillet 1810. Il décéda à l'hôpital des Carmes De Valladolid (Espagne), mort de diarrhée chronique. Il était en activité de service le 18 juillet 1810 selon l'attestation de décès mortuaire délivrée par le directeur de l'hôpital. Cette attestation de décès  fut certifiée par le conseil d'administration du 22e Régiment de ligne à Maastricht le 11 février 1811 et ne fut transcrit  que le trois mars de la même année sur le registre des décès de la commune de Poulainville à l'âge de 23 ans.

 

 

SOUS LA PREMIERE ET DEUXIEME  REPUBLIQUE

 

 

Louis Félix GAFFET

Le Corps expéditionnaire de la Méditerranée est une des armées de la deuxième République Française qui fut envoyée en 1849 pour combattre la  République romaine     

 

« L'an 1850, le 21 mars à deux heures et quart du soir, acte de décès de Louis Félix Gaffet décédé   à Marseille hier à deux heures du soir, dans l'hôpital militaire, fusilier au cinquantième régiment d'infanterie de ligne ,deuxième bataillon, cinquième compagnie, âgé de vingt trois ans et neuf mois, fils de Félix GAFFET, manouvrier, batteur en grange et de Catherine Josèphe DELAPORTE batteuse en grange. Né le 1er juin 1826 à Poulainville ».

 

 

 

SOUS LE SECOND EMPIRE

 

 

Armée D'orient

 Hôpital militaire de Constantinople (université)

 

 

Alphonse, Aimé DEFLESSELLE.

« Le sieur Deflesselle Alphonse Aimé, 2e soldat à la onzième section d'ouvriers militaires d'Administration immatriculé sous le n°900 né le vingt et un septembre 1830 à Poulainville…fils de Joseph ouvrier saiteur et de Guyot Josèphe est entré au dit hôpital le trente du mois d'octobre 1855 et y est décédé le 11 du mois de janvier de l'an 1856 à trois heures du matin, par suite d'une plaie très étendue par pourriture à l'aile gauche (gangrène)…. » 

En février 1854, la  guerre de Crimée oppose L'Empire Russe qui occupe la Moldavie et la Valachie et la coalition constituée par l'Empire Ottoman, le Royaume uni, le Royaume de Sardaigne, ainsi que  le second Empire français.

Les principales batailles sont celles de l'Alma et le siège de Sébastopol. Celui-ci dura un an, de septembre 1854 à septembre 1855. Le conflit qui s'était étendu jusqu'à la mer baltique prit fin le 30 mars 1856 par le traité de Paris,  l'Empire russe acceptant les conditions des alliés.

 

Marie Louis Auguste DUMONT

Né le 22 Septembre 1871 à Poulainville, fils de DUMONT Louis Auguste et de CANDILLON Philomène, mobilisé en 1891, il rejoint le 13 Septembre 1892 le 5e Régiment d'infanterie de marine comme soldat de 2e classe. D’une taille de un mètre soixante cinq, il avait  le front découvert, des cheveux et sourcils bruns, nez aquilin, visage ovale, bouche moyenne et le menton rond.

Décédé le 13 février 1895 à l'hôpital maritime de Cherbourg de la fièvre typhoïde, il avait alors le grade de Sergent.

 

                                                                                                             Auteur : Ulysse PÉRODEAU

 

Sources:

Archives départementales de la Somme

Archives Municipales de Poulainville.

Base des morts pour la France.

Etat civil de la commune de Poulainville.

Musée de la Résistance.

Registres matricules de la garde impériale et de l'infanterie de ligne