Les métiers anciens

METIERS ETATS ET VOCATIONS

 
--> Poulainville au XVIII et XIXe siècle 
 
Il est généralement d’usage de classer les métiers par ordre alphabétique, nous dérogerons à cette règle et nous les citerons en fonction de leurs apparitions sur les textes des plus anciens aux plus récents. Un certain classement sera respecté autant faire se peut, celui des listes nominatives de 1881. D'autres métiers feront l’objet d’une publication à part : berger, meunier, instituteur, garde champêtre. Le secteur agricole et le textile ont déjà été traités par ailleurs. Certains métiers ont disparu, d’autres existent encore de nos jours, mais plus dans notre village nous en parlerons au passé.
 
 
Secteur artisanal et service
 

Alimentation 
 
Chaircuitier 1779 : De nos jours charcutier, commerçant vendant de la viande principalement de porc cuite débitée en morceaux, la vente de viande crue était du domaine du boucher
 
Chasse-marée 1814 : Commerçant qui allait acheter, avec sa voiture, des poissons aux ports de pêches, pour le revendre (poissonnier)
 
Marchand épicier 1841 épicière 1871 épicier et débitant de boissons 1893 : Commerçant ambulant vendant des épices, du café, du sucre, mais également des drogues médicinales, la déclaration du roi du 25 Avril 1777 article VI  a mis fin à cette vente  :
 
Défendons aux épiciers et à toutes autres personnes de fabriquer, vendre et débiter aucun
sel, composition ou préparation entrant aux corps humain en forme de médicament, ni de faire aucune mixtion de drogues simples pour administrer en forme de médecine, sous peine de cinq cents livres d’amende et de plus grande, s’il échoit "
 
Souvent il est aussi débitant de boissons (de nos jours on trouve encore en campagne uneépicerie dans un débit de boissons, mais c’est de plus en plus rare.
 
 
Marchand de légumes 1859, marchande de légumes 1881 : Maraîcher qui vendait les légumes qu’il cultivait
 
Boucher1863 : Commerçant qui achetait des bêtes, les abattait, les débitait et revendait la viande crue
 
 
 
Commerces liés à l’alimentation 
 
Marchand d’avoine 1796 : (Voir blatier)
 
Blatier 1793 : Petit commerçant ambulant, qui achetait du grain en campagne pour le revendre sur les marchés
 
Pourcher 1794 : Probablement Porcher, éleveur de porcs, marchand de porcs.
 
Marchand de bestiau an XII, marchand de vaches 1841 : Voir courtier marchand de vaches
 
Marchand de pigeons 1829 : (Voir coquetier)
 
Marchand coquetier 1829 : Petit commerçant qui achetait en campagne de la volaille, des oeufs, pour les revendre sur les marchés, en 1960 il y avait encore un coquetier qui passait àPoulainville
 
Courtier, marchand de vaches 1841 : Commerçant qui fait la transaction entre le vendeur et l’acheteur
 
Marchand de volailles 1850 : (Voir coquetier)
 
Marchand de lait 1848, laitier 1852, laitière 1868 : Petit commerçant qui vendait du lait et le livrait à domicile souvent à Amiens
 
Marchand de porcs 1890 : Commerçant qui achetait et revendait des porcs
 
 
 
Autres négociants 
 
Marchand cirier 1807, cirier 1807 : Artisan fabricant et vendant des bougies, des cierges, et des chandelles, souvent  épicier
 
Colporteur 1858  : Epicier qui parcourait le village et la campagne avec un chariot chargé de marchandises, attelé ou poussé à la main, à Poulainville il vendait aussi du pain
 
Commissionnaire en vins 1871 : De nos jours nous dirions représentant de commerce, revendeur de vins, qui achète au vigneron
 
Marchand de bois : Commerçant qui vend du bois de chauffage
 
Négociant en vin et spiritueux 1897 : Probablement marchand de vins en gros
 
Marchand ambulant 1896 : (Voir colporteur
 
 
 
Autres commerces
 
1819 : Haubergiste 1779, aubergiste 1784, obergiste : Personne qui logeait, servait à boire et à manger contre de l’argent.
 
Cabaretier aubergiste 1817 : (Voir aubergiste) Cabaretier et jardinier au Ramponneau (Joseph Lajus) Parfois il fallait cumuler plusieurs métiers pour gagner sa vie, en plus de servir à boire et à manger il vendait les légumes qu’il cultivait
 
Débitant de boissons 1841 : Personne qui vendait des boissons surtout  alcoolisées à consommer sur place ou à emporter, souvent il était aussi épicier
 
Cafetier 1875 : Textuellement qui vend du café, il s’agissait d’un débitant de boissons.
 
Cabaretier 1787 : Personne qui servait à boire et à manger contre de l’argent, parfois il était aussi épicier
 
 
 
Artisanat
 
Maréchal ferrant 1777 ferant 1780 : Artisan qui non seulement fabriquait les fers et  ferrait les chevaux mais aussi les médicamentait  lorsqu’ils étaient malades. Cette fonction devétérinaire dura jusqu’au   XVIIIsiècle, leur connaissances bien modestes se transmettant de père en fils 
 
 
"Remède pour les tranchées des chevaux et coliques. Ayez trois pipes, remplissez les de bon tabac, mettez le feu a la première, quand elle sera bien allumée mettez la dans le fondement du cheval ; vous le verrez fumer comme un homme, quand celle la sera finie, faites en de même aux deux suivantes ; et vous verrez que votre cheval sera incontinent guéri. De quarante chevaux incommodés de cette maladie trente neuf en serons guéris. " ( )
 
 
Charon 1777, ouvrier charron 1898 : Artisan et ouvrier qui fabriquaient tout  véhicule de transport de la brouette à la charrette  mais aussi des roues qui recevront un bandage en fer, parfois posé par le forgeron
 
Cordonnier 1777, Cordonnière 1879 : Artisan et ouvrier qui fabriquaient et réparaient des chaussures en cuir.
Poulainville cet artisanat occupa plusieurs personnes jusqu’au XIXe siècle, comme pour le textile l’essentiel de la production était  pour les marchands d’Amiens, celle-ci était livrée par lemessager
 
Faiseur de mannes 1812 : Artisan vannier qui fabriquait des  mannes, paniers en osier munis de deux anses servant à transporter et à stocker.
 
Tonnelier 1845 ouvrier tonnelier 1840 : Artisan et ouvrier qui fabriquaient des tonneaux, qui servaient au transport de l’eau et au stockage du cidre mais aussi seaux, baquets pour faire la lessive, cuves etc.
 
Scieur de long 1873 : Personne qui débitait des planches ou des poutres en sciant dans le sens de sa longueur un arbre abattu et posé sur des tréteaux, deux scieurs étaient nécessaire pour utiliser la scie, un scieur se positionnait sur le tronc, l’autre en dessous et ils tiraient chacun leur tour sur la scie verticalement
 
Tourneur en bois 1884 : L’orthographe a été respectée, mais il eut été plus correct de d’écriretourneur sur bois, artisan qui a l’aide d’un tour à bois fabriquait des moyeux de roues, des chandeliers, des pieds de chaises, des coquetiers….etc.
 
Menuisier en voitures 1898 : Artisan fabricant des voitures qui, attelées à un ou plusieurs animaux de trait, servaient au transport des personnes et des biens.
Dans sa monographie des instituteurs concernant Poulainville en 1899, DUCHOSSOY en parle :
 
"Il y avait très peu d’industries 5 personnes dans un atelier construisent des caisses de voitures, les scies sont actionnées par un manège à cheval ou par un moulin à vent quand on peut l’utiliser "



 
’ eche molin klodimir ’’(DEFLESSELLE) 1914 
  
 
Bâtiment
 
Couvreur en chaume 1793 : Artisan qui couvrait ou réparait les toits en chaume
 
Menuisier 1796 : En 1796 Pierre DEFLESSELLE était menuisier et agent de la commune (maire) :
Artisan qui fabriquait des portes, des fenêtres, mais aussi des meubles comme l’ébéniste
 
Carpentier 1825 charpentier 1858 ouvrier charpentier 1866, Nous trouvons en 1829menuisier et charpentier : Artisan qui fabriquait, posait et réparait des charpentes et des ossatures en bois
 
Fabricant de briques 1829 briquetier 1831 : Artisan qui fabriquait des briques mais aussi des tuiles, à Poulainville on peut voir rue de la vallée l’endroit où l’on extrayait l’argile, le sol de la parcelle est plus bas
 
Couvreur en tuiles 1819 : Artisan qui couvrait ou réparait les toits en tuiles, matériau qui a remplacé le chaume lequel était responsable de dramatiques incendies
 
Ouvrier maçon 1872, maçon 1876 : Ouvrier et artisan qui assemblaient des briques destinées à la construction, avec du mortier
 
Pailloteur 1856 : Artisan qui travaillait le torchis, mélange de paille hachée et de terre grasse (argile) servant à faire les plafonds et les murs où préalablement avaient été fixés des lattes en bois sur lesquelles il le projetait .
 
Peintre 1868 : L’artisan peintre fabriquait lui même sa peinture, quelques unes à base d’huile de lin et de céruse tirée du plomb pouvait donner le saturnisme
La construction de la nouvelle église a donné lieu à des travaux de peinture.
 
 
 
Habillement
 
Tailleur d’habits 1810 tailleuse 1834 : personnes qui confectionnent des habits
 
Couturière 1845 : autre nom du métier de tailleuse, celle-ci confectionnait des habits féminin, car faire réaliser des habits féminin par le tailleur était indécent
 
Blanchisseuse 1864 : personne qui lavait, blanchissait, repassait
 
 
 
 
Secteur administratif et libéral
 
Administration
 
Lieutenans de la baronnie de Poulainville 1782, lieutenans de Poulainville 1782 (Louïs POIRE), La famille POIRE a laissé la trace d’une famille influente au sein de la paroisse, l’une des plus riche peut être la plus riche, et c’est probablement pour cela que Louïs POIRE fut nommélieutenant. Il était le représentant du seigneur VAUDEMONT- MONMORENCY
 
Controlleur des vingtièmes 1783 : Le dixième impôt direct établi en 1710 taxant de 1/10e les revenus des propriétés, supprimé en 1717, fut remplacé par le vingtième en 1749 ce qui le diminuait de moitié, mais frappait tous les revenus et  toutes les classes, privilégiés ou non, ce qui souleva des protestations notamment des ecclésiastiques qui réussirent à s’en faire exempter en 1751. Le contrôleur était chargé de vérifier l’exactitude des déclarations.
 
Attaché au service de la république 1793, et domicilié par désertion dans la dite commune :
L’attaché au service de la république était un homme tiré au sort ou désigné qui devait effectuer son service militaire, mais comme beaucoup il avait préféré changer de village.
 
 
Percepteur de la ré….on de Villers Bocage 1815, domicilié a Poulainville : Tout le monde connaît sa fonction.

Cantonnier 1807 ouvrier cantonnier 1847: ouvrier chargé de l'entretien des voies de communications à Poulainville. Nous trouvons au XIX e siècle deux cantonniers qui habitaient auRamponneau, pour la réparation des chemins vicinaux le règlement précise : Article 8. La pierre calcaire devra être la plus dure possible …s'il fallait, pour opérer cette fourniture, recourir à l'ouverture de puits dans les champs voisins des chemins,ces puits seraient ouverts à 10 00 au moins du bord extérieur des fossés .En aucun cas,la galerie pour extraction ne devra être dirigée du coté du chemin.
Lors de l'extension de la coopérative agricole au Ramponneau un puit d'extraction fut mis a jour et qui correspond à la description ci-dessus, comme les cantonniers habitaient au même lieu, on peut penser qu'il s'agit bien d'un puit d'extraction de craie destinée a la réparation des chemins. D'autres puits d'extraction furent creusés entre Poulainville et Coisy, le chemin n' étant pas toujours bien praticable, les ornières étaient contournées par le coté et le nouveau tracé se rapprochait dangereusement des puits, ce qui inquiéta le conseil municipal.
 
Cantonnier chef 1866

Agent voyer
 1842, agent voyer principal 1869 (Hyacinthe DEFLESSELLE) : Officier chargé de la réglementation et de l’entretien des voies de communications du secteur de Doullens, puis lorsqu’il arrêta son activité, il devint le maire de la commune de Poulainville
 
Receveur buraliste 1892 : Emploi réservé aux anciens combattants, ou victimes de guerre, le premier que nous trouvons : PATTE Jean Baptiste né à Talmas '' réformé pour infirmité contracté dans le service "
Commerçant qui vendait du tabac monopole d’état, et qui perçoit les taxes sur les alcools et leurs transports.
 
 
 
Libéral
 
Sage- femme 1776 Femme qui en aide une autre à mettre un enfant au monde, cette profession était exclusivement féminine, la présence d’un homme lors de l’accouchement était exclue, présence inutile et malséante. Nous pouvons la considérer comme émancipée car la plupart des femmes vivaient effacées derrière leur mari, ne sachant ni lire, ni écrire, car tenues à l’écart del’école.
La sage- femme, mère de famille, de vie et mœurs irréprochables, bonne chrétienne. Elle avait la confiance de Monsieur le curé lequel l’avait initiée à ondoyer le nouveau né s’il risquait de décéder en son absence. Les registres paroissiaux faisaient état de ces ondoiements, ce qui nous permet de trouver la trace de ces sages femmes jusqu'à la révolution.
 
Nous trouvons :
Marie Anne PORCHER en 1776
Geneviève VADUREL en 1779
Geneviève BULLOT en 1780
Marie Anne TIRANCOURT en 1781 (née le 6 Octobre 1748 à Poulainville, décédée le troisième jour du mois de frimaire an X à 53 ans)
 
Nous trouvons sur les registres paroissiaux beaucoup d’ondoiements effectués par Marie Anne ou Marianne TIRANCOURT ce qui nous permet de la connaître mieux que les autres sages- femmescitées.
Nul doute qu’il devait s’agir d’une personne de premier plan, femme de décisions et de caractère, dont la réputation dépassait la paroisse, elle était mariée à Florimont DEFLESSELLE faiseur de bas au métier.
Si elle pratiquait des accouchements au domicile de ses clientes, nous trouvons la trace d’un accouchement effectué chez elle à son domicile servant de «  maternité » comme en témoigne ce qui suit relevé sur les registres d’état civil en date du 9 Mai 1793 ou 30 Vendémiaire an III (extrait son orthographe est respectée) :
 
"…Que Marie Eve WILHEM âgée de trente trois ans, résidente depuis quatre ans dans la commune de Piquigni, district d’Amiens, département de la Somme, épouse en légitime mariage de Jean Baptiste BOUSIMANE adjudant sous officier au deuxième régiment d’infanterie Belgedécédé le dix de Prairial dernier par suite des blessures qu’il a reçu en se combattant pour la défence de la République,est accouchée aujourd’hui a quatre heure de l’après midi dans la maison du dit Florimon DEFLESSELLE d’une enfant femelle que ledit Florimon DEFLESSELLE m’a présenté et auquel il a donné les prénoms,Madeleine Adélaïde….".
 
Nous pouvons raisonnablement penser qu’elle réalisa d’autres accouchements chez elle, après nous ne trouvons plus de textes faisant état de cette profession plusieurs fois séculaire
Au XIXe siècle les progrès de la médecine et de l’hygiène bouleversèrent cette profession, qui - reconnaissons le -  en avait besoin, sa médecine était empirique basée sur les superstitions.
La loi du 30 Novembre 1892 réglementa cette profession (extraits)
 
Art 3
Les sages femmes ne peuvent pratiquer l’art des accouchements que si elles sont munies d’un diplôme de 1re ou de 2e classe délivré par le gouvernement Français, à la suite d’examens subis devant une faculté de médecine, une école de plein exercice ou une école préparatoire de médecine et de pharmacie"
Les mentalités n’évoluant pas aussi vite que les progrès de la médecine, la loi dans l’article suivant jugeant l’intelligence de la femme inférieure à celle de l’homme lui interdit d’exercer dans les cas difficiles, sans lui laisser la possibilité d’acquérir ces compétences, les accouchements n’étaient plus une affaire de femmes :
Art 4
"Il est interdit aux sages- femmes d’employer des instruments. Dans les cas d’accouchement laborieux, elles feront appeler un docteur ou un officier de santé "
 
 
Officier de santé 1856 (LETIERCE  Louis Charles) : Médecin autorisé à exercer sans avoir le rang de docteur (possibilité abrogée à la fin du XIX)
 
Nous ferons une exception, car cette personne n’habitait pas à Poulainville, mais à Coisy,comme il a exercé aussi dans notre commune il ne pouvait être tenue sous silence. J’ai la chance de posséder le livre qu’il tenait concernant la commune de Coisy, où il est fait mention de l’existence d’un autre concernant la commune de Poulainville, celui-ci ne doit probablement plus exister.
Sur ce livre il notait d’une écriture lisible de 1867 à 1882, ses actes, les drogues (médicaments) fournies, son du et le règlement de celui-ci règlement en espèces, parfois par des heures de travail ou de fournitures, notamment en avoine pour son cheval.
 
La loi du 21 germinal AN XI article 27 donne autorisation aux officiers de santé établis dans un bourg, village, où il n’aurai pas de pharmacien, de fournir des médicaments, simples ou composés aux personnes près desquelles ils seront appelés, mais sans avoir le droit de tenir une officine ouverte.
Comme il devait exercer de manière identique à Poulainville, nous  trouvons dans son livre de précieux renseignements :
Il pratiquait des accouchements, des saignées, des vaccinations, réduction de fracture, sutures, arrachage de dents, fournissait des drogues contre les maladies, constatait les décès.
Dans les cas difficile il emmenait son patient auprès du docteur LENÖEL à Amiens ou bien celui-ci se déplaçait.
Les accouchements qu’il pratiquait à Poulainville, concernaient les accouchements gémellaires, ou à risques, comme cet officier de santé était tenu de déclarer uniquement à l’officier d’état civil les naissances d’enfants morts ou vifs qu’il avait aidés à naître en l’absence du père
Les principales drogues et autres médications relevées sur son livre et qu’il fournissait vont être détaillées ci-dessous, leurs applications sont extraites pour la plupart du formulaire Astier 2éme édition de 1922 et du codex Médicamentarus Gallicus de1908
Dans ce formulaire nous constatons que la médecine est moins empirique qu’au XVIIIe siècle, malgré cela il est totalement déconseillé de vous soigner avec ce qui suit, et nous pouvons raisonnablement penser que parfois il était préférable d’être en bonne santé pour y recourir. Je cite :
 
Bismuth : Antiseptique intestinal, antidiarreique.
Bromure de potassium : Contre les maladies neurologiques " ils diminuent ou émoussent l’excitation psycho-motrice, en affaiblissant les phénomènes d’irradiation dans l’écorce cérébrale ".
Calomel (pastilles au) : Chlorure mercureux " le calomel exerce une action purgative, péristaltogene, cattorrogene, sans coliques, mais parfois avec nausées.
A l’intérieur employé comme purgatif et vermifuges, antiseptique intestinal et antidysenterique, cholagogue……diurétique, très utile en cas de fermentation intestinales pour désintoxiquer rapidement (fièvre typhoïde, dysenterie, grippe intestinale etc.)
Chez l’enfant médicament de choix contre l’embarras gastrique, les vers intestinaux.
A l’extérieur comme topique dans de nombreuses dermatoses"
Confiture : Il n'est pas précisé la nature de celle-ci peut être de coing comme astringent
Eau de fleurs d’oranger : "Antispasmodique dont l’usage prolongé peut provoquer de l’excitation."
Eau de mélisse : "Contre les vertiges et les syncopes"   "Stomatique et antispasmodique stimulant"
Ether sulfurique (oxyde d’éthyle) : Préparation à base d’acide sulfurique
"A l’extérieur en application locales comme analgésique, en pulvérisation comme anesthésique local. 
A l’intérieur antispasmodique sédatif, stimulant dans les cas de syncopes, de collapsus, d’asystolie, sous forme d’injections hypodermiques"
Laudanum : Préparation à base d’opium macéré "analgésique contre les colites intestinales, les douleurs abdominales ou utérines,calmant la toux, il entrave l’expectoration et, pour cette raison, il ne doit être employé qu’avec réserve chez les vieillards, les tuberculeux avancés, les cachétiques".
Magnésie (sulfate de) : Purgatif  "anti acide à faible dose, pour neutraliser l’hyper acidité stomacale"
Miel : Sert à sucrer, mais aussi en lavement. "A dose élevée il est laxatif, il sert à la préparation du sirop de miel ou mellite, et de differents mellites officinaux, il est employé comme excipient "
Moutarde (cataplasme) (sinapismes) : "Anti-scorbutique, révulsif contre certaines manifestations douloureuses (névralgies) dans les états inflammatoires (congestions pulmonaires, bronchites aiguës etc."
Quinine (sulfate de) : "Stimulant l’appétit chez l’homme sain" (sic).
"Spécifique contre les accidents du paludisme, antithermique dans les cas infectieux principalement grippe, coqueluche, sédatif nervin dans le traitement des névralgies, de la migraine"
Sangsues :"Genre d’hirudinées, qui vivent dans les eaux stagnantes et que la médecine emploie pour les saignées locales" (Larousse 1927"les meilleures sangsues sont celles dont le poids varie entre 1a5g. Il ne faut employer que celles qui n’ont pas encore sucé de sang"
Sedlitz (sel de) : Voir Magnésie, purgatif. Pour l’anecdote "livré 100 gr de sel de Sedlitz pour sa vache"
Sinapisme Rigollot " Sinapisme a feuilles (papier moutarde et papier Rigollot) tremper la feuille dans de l’eau tiède et appliquer sur la peau"
Vésicatoires :"Médicament externe qui fait naître des vésicules sur la peau"
Vin blanc : Comme diurétique "vin blanc à l’écorce de sureau" "vins médicinaux préparations qui résultent de l’action du vin sur une ou plusieurs substances médicamenteuses contenant des principes solubles dans ce véhicule"
Vinaigre : Antiseptique ou, comme médicament liquide, mélangé avec du miel pour faire de la mélitte scillitique.
 
 
 
Assimilé libéral
 
Mère nourricière 1791, père nourricier 1819 : Personne qui élève un enfant qui n’est pas le sien contre une rémunération, nous distinguerons deux sortes de mère et père nourricier.
Il y a ceux qui élèvent un enfant confié par ses parents souvent dès sa naissance et allaité avec les enfants de la famille nourricière ce qui permet à la mère qui reste au foyer d’avoir une source de revenu et d’élever son enfant à son domicile en même temps. Ces enfants sont principalement des enfants issus de parents souvent commerçants qui habitent à Amiens. Il est frappant de constater le nombre relativement important de familles Poulainvilloises qui ont un ou plusieurs enfants en nourrice.
Si nous n’en connaissons pas le nombre exact, nous pouvons en avoir un ordre de grandeur en consultant les registres de décès.
Il n’y avait pas que les gens du peuple pour confier leurs enfants en nourrice au domicile de celle ci :
" Le dix neuf novembre mil sept cent quatre vint six est décédé vers les huit heure du soir âgé de neuf jours en la maison de Nicolas GUYOT ouvrier saiteur demeurant en cette paroisse Gabriel, Aimé, Victor PREVOT de MERLEVAL fils légitime de Mr  Louis Auguste Alexandre PREVOT de MERLEVAL Seigneur de MONTAUBERT et de BONNA capitaine des chasseurs au régiment de la Sarre et de damoiselle Marie Henriette Rosalie Warnier D’WAILLY son père et mère demeurant a Amiens en la paroisse de notre dame cloître St Nicolas… "
Une deuxième sorte de parents nourriciers élèvent des enfants confiés par la préfecture de laSeine pour les enfants trouvés de Paris, ou provenant de la maison de St Charles à Amiens.
Ces enfants portaient au cou un ruban de soie bleu avec un numéro, numéro qui figure sur les actes de décès : « …portant au cou un ruban de soie bleu portant le numéro de trois mil cinq cent soixante cinq du collier… »
Quand on compare la mortalité des enfants, celle d’enfants en nourrice est plus élevée que celle d’enfants élevés par leurs parents.
 
 
 
Service personnel
 
 
 
Domesticité 
 
Servante 1793 : personne attachée au service d'une autre
 
Domestique 1823 : Dans notre commune de Poulainville nous ne trouvons que des personnes du sexe féminin domestique, elles travaillent au domicile de leur employeur, nous n'avons aucune preuve de mauvais traitements qui sont le lot de ces pauvres filles, mais au vu des naissances d'enfants naturels les concernant elle ne devait pas être mieux traitées que dans le reste du pays
 
Rentiers : Le premier trouvé, le 23 Floréal an IV (12 Mai 1796), est (Louis POIRE, vivant de ses revenus)
S’agit t’il du même Louis POIRE Lieutenant de Poulainville ?ou de sa descendance ?
Parfois était considérée comme rentière une personne âgée qui ne pouvait plus travailler, et qui n'était pas fortunée pour autant.
 
 
 
Le chemin de fer
 
La réalisation de celui-ci permit de créer des emplois bienvenus en cette époque où sévissait le chômage
 
Employé au chemin de fer, gare d’Amiens 1859 Nous ne trouvons cette précision que pour un seul habitant de Poulainville
 
Employé au chemin de fer 1867 : Plusieurs habitants furent employés au chemin de fer, mais ils ne devaient pas y exercer tous les mêmes travaux.
 
Terrassier au chemin de fer 1862 : Le terrassier est celui qui doit remuer, ôter, ou porter une quantité de terre
 
Cantonnier au chemin de fer 1881 Parfois le couple était employé par le chemin de fer
 
MASSE Albert cantonnier sur le chemin de ferchemin des Aubivast, son épouse PICART Léocardie garde barrière en 1881
 
MEUNIER François Jean Baptiste cantonnier au chemin de fer et son épouse FOURNIER Juliette Catherine Joseph garde barrière au chemin de fer en 1898
 
Charretier 1890 : Personne qui transporte une charge a l’aide d’une charrette attelé à un ou plusieurs chevaux
 
 
Divers
 
 
Mendian 1794 Mendiant 1841 : considéré comme une profession sur les registres d'état civil il existait plusieurs sortes de mendiant, personnes âgées, veuves, un état nominatif à la suite de laloi sur la répression de la paresse fut dressé le 29 Mars 1841 par la municipalité, il en ressort que sur 574 habitants, 4 mendiaient 4 hommes 6 femmes 8 enfants de sexe masculin 7 de sexe féminin.
Les causes qui ont motivées l'indigence citée : invalidités, trop nombreuses familles et paresse du père.
Ancien militaire 1806 : rescapé des campagnes de NAPOLEON premier consul
Chantre à St Germain d' Amiens 1816 Chantre à Miens (sic) 1816 : personne qui proclame la parole sacrée et qui chante les chants liturgiques.
Ancien bedeau 1854 : laïc chargé de faire respecter l'ordre à l'intérieur de l'église pendant les offices, il dépend du conseil de fabrique.
Garde particulier 1863 : personne chargée de la surveillance d'une propriété appartenant à une famille
Garde chasse1874 : personne chargée de combattre le braconnage.
Chauffeur 1868 : ouvrier charger d'entretenir le feu dans une chaudière destinée à produire de la vapeur source d'énergie.
 
 Évolution de la population par secteur d’activité Poulainville 1851(2)
 
 
  Hommes Femmes Total
Secteur agricole      
Propriétaires exploitants 10 6 16
Fermiers 9 7 16
Ménagers 21 25 46
Journaliers 2 0 2
Domestiques attachés à l'exploitation 0 0 0
Secteur artisanal et industriel      
Textile 151 172 323
Secteur artisanal et services      
Bâtiment 9 4 13
Habillement 6 7 13
Alimentation 14 13 27
Secteur administratif et libéral      
Administration 0 2 2
Services personnels      
Rentiers 4 2 6
Domesticité 7 8 15
Divers 24 39 63
TOTAL 259 283 542
 
 
Évolution de la population par secteur d’activité Poulainville 1881(2)

  Hommes Femmes Total
       
Secteur agricole      
Propriétaire exploitant 17 18 35
Fermiers 31 25 56
Ménagers 21 42 63
Journaliers 13 21 34
Domestiques attachés à l'exploitations 8 8 16
Secteur artisanal et industriel      
Textile 4 0 4
Secteur artisanal et service      
Bâtiments 15 1 16
Habillement 8 5 13
Alimentation 12 9 21
Secteur administratif et libéral      
Administration 3 0 3
Libéral 0 2 2
Services personnels      
Rentiers 3 0 3
Domesticité   4 4
Divers 8 44 52
TOTAL 145 185 330
 
 
Évolution de la population par secteur d’activité Poulainville 1851 et 
1881, pourcentage(2)



  1851 1881
  Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
Secteur agricole            
Propriétaires exploitants 3,9 2,1 2,9 11,7 9,7 10,6
Fermiers 3,5 2,5 2,9 21,4 13,5 17,0
Ménagers 8,1 8,8 8,5 14,5 22,7 19,1
Journaliers 0,8   0,4 3,9 11,4 10,3
Domestiques attachés à l'exploitation       5,5 4,3 4,8
Secteur artisanal et industriel            
Textile 58,3 68,8 59,6 2,8   1,2
Secteur artisanel et service            
Bâtiment 3,5 1,4 2,4 10,3 0,5 4,8
Habillement 2,3 2,5 2,4 5,5 2,7 3,9
Alimentation 5,4 4,6 5,0 8,3 4,9 6,4
Secteur administratif et libéral            
Administration 0,8 0 0,4 2,1 0 0,8
Libéral     1,4     0,7
Service personnel            
Rentiers 1,5 0,7 1,1 2,1 4,3 3,3
Domesticité 2,7 2,8 2,8   2,2 1,2
Divers 9,2 13,8 11,6 5,5 23,8 15,8
TOTAL 100 100 100 100 100 100
 
 

Bibliographie
 
 
Archives départementales de la Somme :
 
Enquête agricole de 1899 (1)
Listes nominatives Poulainville -1836-1936 (2)
Statistique agricole de la commune de Poulainville – 1856-1906 (3)
Statistique industrielle de Poulainville – 1856-1906 (4)
 
Augustin THIERRY : Histoire du tiers état région nord ouest de la France vol 1 (5)
 
Gilbert MORTIER : Chés copeus d’ v’lours d’Allonville, avec un lexique Picard de René DEBRIE, des dessins de René GAUDEFROY CRDP Amiens 1966 (6)
 
Œuvres manuscrites :
 
Archives municipales de la commune de Poulainville (7)
 
Registres paroissiaux 1667-1792
Registre d’état civil 1793-1900
État des mendiants domiciliés ou résidant dans la commune en1840 (8)
 
Ouvrage consulté :
 
Plaquette éditée à l’ occasion du 9 eme congrès national de la bonneterie Française par la SPIT congrès du 24-25_26 Juin 1965
 
 
 
Ulysse PÉRODEAU